Le raccordement ferroviaire de l’aéroport de Bâle-Mulhouse (EuroAirport) a reçu un accueil mitigé lors de sa seconde phase de concertation publique cet automne. A l’égard de ce projet de connexion directe de la plateforme aérienne franco-suisse au réseau SNCF, la réserve la plus importante vient de la communauté d’agglomération de Saint-Louis (68). Principale collectivité concernée, Saint-Louis Agglomération s’interroge sur les conséquences environnementales du projet, mais aussi sur le frein que les travaux pourraient représenter pour le développement de ses zones tertiaires et d’activités qui bat son plein. En filigrane se pose aussi la question de la pertinence d’engager 250 M€ (coût prévisionnel pour construire 6 km de voies et une halte), alors que l’agglomération a programmé en parallèle la desserte par le tramway de l’EuroAirport, grâce à une nouvelle extension de la ligne partant de sa voisine suisse Bâle.Pour la direction de l’aéroport, la concurrence n’a pas lieu d’être. "Le tramway a une vocation de desserte locale, alors que le raccordement ferroviaire doit irriguer un bassin beaucoup plus vaste, jusqu’à Strasbourg côté alsacien. Ce sont deux projets fondamentalement (...)